Détenu par Waldemar Kita depuis 2007, le FC Nantes est piloté par un homme qui réussit bien mieux dans les affaires que dans le football. Mais quelle est la véritable importance de la fortune du franco-polonais ? Éléments de réponse.
Entre 2004 et 2007, le FC Nantes a connu une période sombre. Celle de l’ère Dassault, qui entérine très clairement le virage stratégique du club. Terminé la formation, qui fait la force et la renommée des Canaris, place au business. Bien évidemment, la mayonnaise n’a pas pris et le FCN s’est rapidemment retrouvé dans une situation sportive délicate. C’est dans ce contexte que Waldemar Kita, homme d’affaire à succès, est arrivé. Après une première tentative de rachat (1998), le franco-polonais parvient à ses fins à l’été 2007. Ambitieux, il ouvre son portefeuille pour quelques recrues et tente de convaincre le peuple nantais du bienfondé de son projet.
Cornéal, son premier gros coup
Fan de football, Waldemar Kita a connu une première expérience plus que mitigée au FC Lausanne Sport. Son passage (1998-2001) n’a pas laissé un bon souvenir au club suisse, qui a coulé après son départ… En débarquant à Nantes, alors en Ligue 2, Kita n’a clairement pas les faveurs des supporters, méfiants. Pour autant, le club remonte en Ligue 1 dès la première année. L’espoir est là, malgré sa fragilité. Car les questions peinent à être chassées. Qui est ce Waldemar Kita, comment a-t-il fait fortune ? On parle d’une société, Cornéal, spécialisée dans l’ophtalmologie, revendue à prix d’or à un groupe américain en 2007. Un chèque de 170 millions d’euros qui lui aurait permis de racheter le FC Nantes, une bouchée de pain, à Serge Dassault.
Multimillionnaire et plus encore ?
Depuis 2007, Waldemar Kita clame à tue-tête qu’il dépense son argent personnel dans le FC Nantes. L’homme d’affaire aurait bouché plusieurs fois le trou béant d’un club qui peine à se relever financièrement. Pourtant, les quatre plus grosses ventes du club ont été réalisées sous son ère, avec 60 millions d’euros récupérés pour Emiliano Sala (17 millions d’euros), Ludovic Blas (15 millions d’euros) Diego Carlos (15 millions d’euros) et Valentin Rongier (13 millions d’euros). Sans oublier Imrân Louza, Quentin Merlin, Jordan Veretout (10 M€ chacun) ou encore Amine Harit (8 M€). Certes, les Kita ont aussi fait de très mauvaises affaires en lâchant 8 millions d’euros sur Anthony Limbombe, le plus gros flop du recrutement nantais de toute l’histoire, mais les recettes sont largement supérieures aux dépenses. Par ailleurs, Waldemar Kita serait assis sur une fortune colossale. Après Cornéal et les 170 millions d’euros, le Franco-Polonais aurait monté une autre société, Vivacy. Des laboratoires rachetés pour plus de 900 millions d’euros par Bridgepoint en décembre 2022 ! En juillet 2022, la fortune personnelle de Waldemar Kita était estimée à 800 millions d’euros, le classant à la 148e du magazine Challenge. Le coup réalisé avec Vivacy lui a certainement permis de dépasser le milliard d’euros. Bien que dirigé par un milliardaire, le FC Nantes ne semble pas rouler sur l’or. C’est même tout le contraire puisque le club est en vente depuis plusieurs années. Mais le clan Kita repousse toutes les offres, qui approchent les 10 à 20 millions d’euros généralement.
